Un cyber dans le désert
Si en France , les cybers café n’ont pas le succès escompté, ce n’est pas le cas au Maroc et au Sénégal. Comme les familles ne peuvent pas investir dans un micro-ordinateur, la solution est de fréquenter les cybers. Le marché est en plein expansion.
Encore néophytes dans la manipulation pour envoyer nos 1er reportages nous avons eu des problèmes de paramétrage, d’accès à notre BALE (boîte aux lettres électronique) wanadoo, de compression de fichiers et des photos numériques trop lourdes. Nous avons quitté Rabat inquiets, conscients que notre travail n’était pas si simple que cela… MAIS, il y a toujours une solution à chaque problème…
Lorsque nous sommes arrivés à Layoune, ville du sud marocain, où le désert est déjà bien présent, nous avons eu la surprise de trouver un cyber café " WORDANET ". Le responsable, d’une gentillesse extraordinaire et d’une grande compétence nous a filé un coup de main. Il a même hébergé, sur son propre serveur, puisqu’il est également fournisseur d’accès, nos productions afin que le club Internet du lycée puisse les récupérer.
Ce cyber est également équipé d’un logiciel qui permet de téléphoner via Internet au prix d’une communication locale.
La fille du gérant, âgée d’environ 10 ans, commence à surfer sur le WEB et possède sa propre BALE.
" Enfants de tous pays, de toutes les couleurs, de toutes les nations, connectez-vous… ".
Nous vivons un moment de notre vie très important, très intense et nous ne pouvons nous empêcher de nous poser certaines questions quant à la communication.
Certains pays que nous traversons ont des moyens de communication limités. Et pourtant, les gens discutent, palabrent, nous abordent, posent des questions. Les discussions, au moment des repas, sont incessantes…
En occident, les moyens de communication sont particulièrement développés, mais les gens parlent et échangent de moins en moins…
Vers quel type de communication allons-nous ?…
J’ai vu dans un cyber café de Rabat, pendant que j’interrogeais notre boîte aux lettres, un type sourire devant son micro. C’était la première fois que je voyais, dans un lieu public, une personne sourire seule…
Il est surprenant de voir une personne seule et pianotant sur son clavier, sourire…
Il ne sourit bien sûr pas à son écran mais en réaction à ce qu’il y a sur son écran. Ce n’est qu’un
outil de communication, nous rions bien au téléphone…Mais…
Mais ces 2 modes de communication, qui semblent être aux antipodes l’un de l’autre, ne pourraient ils pas être complémentaires ? ! !…
Vaste débat…,Parlons-en…,enfin…, pianotons-en…,