Sur le chemin de l’école…

Durant notre séjour au Sénégal, nous avons visité plusieurs écoles publiques. Que ce soit à Niakhar, Diofior, Fatick, N’Dioudiouf et Fayako nous avons été les bienvenus et toutes ont été flattées de notre visite. Nous avons rencontré de nombreux instituteurs. Tous nous ont exposé la même situation, les mêmes difficultés…

Ce qui frappe lorsqu’on entre dans une classe, c’est tout d’abord le nombre d’élèves. Il y en a généralement plus de 70 par classe. Parfois le nombre dépasse la centaine. Cela paraît inconcevable. Pourtant, grâce à une grande discipline, le calme règne dans la classe. Lorsque le maître entre dans la classe, les élèves se lèvent et le saluent " bonjour monsieur ". Le matin dans la cour, le drapeau sénégalais est monté à un piquet et les enfants chantent l’hymne national. Les cours débutent à 8 heures jusqu’à 13 heures. La reprise des cours est à 16 heures pour se terminer à 18 heures. Ainsi, la grosse chaleur de l’après-midi est évitée. L’enseignement est en français et les matières sont les mêmes qu’en France. Les élèves sont studieux, très polis et les instituteurs nous ont confirmé leur motivation et leur joie de venir à l’école.

Lorsque l’effectif est trop important (plus de 100), les instituteurs choisissent de fonctionner en double flux. C’est à dire que la classe est divisée en 2. Certains ne viennent que le matin, d’autres l’après-midi. Le temps passé en classe est donc moins long.

Les enfants scolarisés sont privilégiés. En effet, à peine 55% des enfants vont à l’école. Un certificat de fin d’étude élémentaire (CFEE) est délivré sur examen en fin de CM2. 60% des élèves présentés l’obtiennent. C’est un bon résultat. Cependant, 10 à 15 % des élèves arrêtent durant l’année scolaire.

A l’entrée en 6ième, moins de 20% réussissent le concours. Les parents n’ont pas toujours les moyens de payer la scolarité (surtout s'il n’y en a pas dans le village). Dans tous les cas, c’est un gros sacrifice pour la famille de scolariser un enfant.

Depuis quelques années, l’Etat a eu la volonté de favoriser la scolarité des filles. Auparavant, les filles étaient vouées aux tâches ménagères et au travail dans les champs. Maintenant, elles représentent plus de 40% des effectifs. Malheureusement, au collège le pourcentage baisse alors qu’elles ont de bons résultats.

 

En primaire, il existe une classe supplémentaire appelée CI (cours d’initiation avant le CP), car l’école maternelle n’existe que dans les grandes villes. L’entrée théorique à l’école est fixée à 6 ans. Mais beaucoup, surtout en brousse, ne commence qu’à 10 ans. Ceci pose un gros problème, car pour entrer au collège il ne faut pas avoir plus de 14 ans (voir article jugement).

 

 De façon générale, nous avons été touchés par l’application des enfants dans leur travail et l’admiration qu’ils manifestent pour leurs instituteurs. De même, ils nous ont tous accueilli avec de grands sourires et de la bonne humeur.

 

 

 

 

Un acte grave sans conséquence

Dans chaque école, le drapeau sénégalais flotte au milieu de la cour. Il est monté à un mat tous les matins et les enfants chantent l’hymne national.

Lors de notre visite à l’école de N’dioudiouf, un incident fâcheux à eu lieu…A notre demande, les enfants se sont réunis sous le drapeau pour une séance de photo. Dans l’euphorie et la précipitation, le mât s’est brisé. Le drapeau est tombé à terre…Nous avons cru à l’incident diplomatique. Mais finalement, le mât a été replanté dans la bonne humeur.

Suite Sommaire