La journée des droits de l’enfant
Le 20 novembre, avait lieu la journée des droits de l’enfant. C’était le moment d’une petite réflexion sur le sujet.
Chose d’autant plus intéressante que dans les pays que nous traversons, les enfants sont partout. Environ la moitié de la population à moins de 15 ans. Leur vitalité est grande. L’Afrique est jeune. Vu d’Europe, les continents africain, asiatique et sud américain sont souvent montrés du doigt.
Il est bon de préciser quelques idées…Tout d’abord, il ne faut pas croire qu’un enfant africain est forcément malheureux. Même si la vie est dure, ils sont globalement aimés par les adultes. Cependant, tout n’est pas rose non plus.
Moins de la moitié vont à l’école. Le travail des enfants est une réalité. Mais là aussi, il semble bon de relativiser notre vision occidentale, donneuse de leçon.
Parmi les petits boulots réservés aux enfants, on trouve des cireurs de chaussures, des porteurs d’eau, des vendeurs en tout genre (fruits, quincaillerie, journaux). Beaucoup (surtout les filles) font des tâches ménagères (vaisselle, cuisine, ménage). A la campagne, ils travaillent dans les champs avec leurs parents. Certains garçons passent leur journée à garder les chèvres, moutons ou vaches.
Il est vrai qu’un enfant est plus à sa place à l’école qu’au travail, mais je le répète, il faut relativiser cette vision misérabiliste. Dans les milieux ruraux, les enfants vivent dans un milieu sain. Ils sont très intelligents et paraissent épanouis. Il ne faut pas jeter la pierre à la maman qui demande de l’aide à sa fille. Si elle pouvait l’envoyer à l’école, elle le ferait sans doute. De la même façon, des enfants qui ne vont pas à l’école deviennent apprentis très jeunes (mécaniciens, menuisiers, boulanger…). Ils apprennent un métier et ne sont pas abandonnés.
C’est dans les grandes villes que les visions sont les plus dures et condamnables. Nous avons vu des enfants de 10 ans sniffer de la colle la nuit dans les rue de Rabat. A Dakar, des gamins fouillent les ordures pour se nourrir et respirent à longueur de journée la pollution. C’est à ce niveau qu’il faut intervenir. Lorsque les enfants se retrouvent seuls ou que les parents sont à la rue dans les grands centres urbains, il y a danger. Dans les milieux ruraux, le problème est différent. Le travail des enfants est inclus dans un mode de vie rudimentaire. La misère humaine se trouve dans les grandes villes.
En résumé, c’est à la pauvreté qu’il faut s’attaquer (et là, les pays occidentaux sont responsables de la paupérisation des pays du tiers monde) et non donner des leçons de morale dans le vent à des parents qui n’arrivent plus à relever la tête devant leurs difficultés.
Certaines idées de ce texte risque de faire réagir certains, mais il a pour objectif d’ouvrir ce difficile débat dans vos classes.
Pour finir sur une note positive, la journée de l’enfant pourrait être aussi une journée axée sur la magie de l’enfance, sa beauté sur l’espoir qu’ils représentent. L’enfant ne rêve pas à la guerre. Même si il y joue, ce n’est que parce qu’il pense que l’adulte est un exemple à suivre…
Voici de jolis portraits qui dégagent tous une pureté qui ne devrait jamais disparaître…